Nous venons d’apprendre que notre autrice, Rachele Borghi, était attaquée par l’Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires (sic), observatoire fantoche, qui part à la chasse aux sorcières dans le monde universitaire. Cet « observatoire » a tout de même obtenu une couverture dans Le Point, montrant surtout qu’ils s’observent le nombril. Rien de mieux que de se féliciter entre médiocres.
Dans un article se nommant « Sorbonne et écriture inclusive : des nouvelles du front » du 19 janvier 2021, non signé, parce que c’est comme cela qu’on reconnait les vrais scientifiques, Rachele Borghi est attaquée sur sa dénomination personnelle “maitr.e de conférence”. Elle est ensuite fustigée pour une de ces méthodes, la réduisant à ses performances où elle se déshabille, performances ayant d’ailleurs l’objectif de mettre en pratique ce qu’elle enseigne. L’Observatoire se concentre sur la forme et jamais sur le fond. Et surtout l’Auteur Anonyme n’a jamais lu un seul mot de Rachele. Nous rappelons notre attachement aux débats universitaires de qualité, où chacun.e peut échanger sur des questions précises : méthode contre méthode, idées contre idées. C’est le principe même d’une construction intellectuelle.
Nous apportons tout notre soutien à Rachele, qui est toujours attaquée sur son physique, mêlant les remarques putophobes, grossophobes et classistes. Ces considérations peu scientifiques évitent ainsi à ces agresseurs d’aller sur le terrain de Rachele Borghi : le débat épistémologique et méthodologique. Ce sont les techniques habituelles de l’extrême droite que nous voyons se déployer tranquillement dans les médias. Nous déplorons que des Observatoires fantoches aient ainsi une couverture médiatique aussi large.
Rachele explique justement et longuement cela dans son dernier livre : elle parle de l’ignorance masquée par l’élitisme et la violence, de l’excellence scientifique qui n’en est pas et de comment secouer l’université de l’intérieur.
Et nous ne pouvons que reprendre les mots de Rachele elle-même : « comme vous dites, je ne suis pas une scientifique mais c’est sûr que je suis celle qui vous emmerde ».